André Slatkin : « Nous sommes toujours de près ou de loin dans des problématiques qui nous rapprochent des agents immobiliers »

Le 28 avril 2021 par ,

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INTERVIEW

André Slatkin est canadien et inscrit au barreau de Perpignan et de New York. Il animera prochainement un club réservé aux mandataires en transactions immobilières.

 

Comment êtes-vous arrivé au sein du réseau ?

Je suis avocat en droit fiscal et commercial. J’ai créé une société pluri-professionnelle d’exercice à Paris. Nous sommes dans un développement assez récent où nous avons la possibilité d’ouvrir avec des notaires des sociétés ayant pour activité celle d’avocats et de notaires. Sur l’activité de mandataire en transactions immobilières, c’est une autre évolution qui date de 2009 pour les avocats. C’est une activité accessoire de nos missions principales avec nos clients. Je suis rentré dans le réseau Gesica assez simplement, en devenant associé dans un cabinet qui était membre du réseau depuis longtemps. Ce qui m’importe, c’est d’avoir un relais dans tous les pays, soit pour mes clients français qui ont des problèmes à l’étranger, soit pour mes clients étrangers qui ont des problèmes en France. Le réseau me permet d’être sûr de bénéficier de relais de confiance en France et à l’international. C’est un label de qualité.

En quoi consiste précisément cette activité de mandataire en transactions immobilières ?

En tant qu’avocat, nous pouvons recevoir à titre accessoire à une mission d’avocat, un mandat au même titre qu’un agent immobilier pour vendre le bien de notre client. C’est sur cette mission que le président Gérard-Gabriel Lamoureux m’a mandaté afin que je puisse développer et mettre à la disposition des autres membres du réseau Gesica des outils pour réaliser des transactions immobilières. On se rend compte que, quand des clients viennent nous voir, la discussion bifurque souvent vers des questions immobilières, que celles-ci concernent une valorisation fiscale ou une estimation dans le cadre d’un dossier plus complet d’avocat. Bref, nous sommes toujours de près ou de loin dans des problématiques qui nous rapprochent des agents immobiliers. Nous donnons des conseils juridiques au client, mais nous n’allons jamais jusqu’à la vente. C’est frustrant, car l’agent immobilier encaisse de gros honoraires de commission alors qu’il ne s’occupe que de la partie commerciale. Toute la partie « matière grise » est souvent du ressort de l’avocat. Cette frustration est légitime, car nos clients nous font confiance ; nous pourrions légitimement nous occuper de cette partie commerciale. Nous, professions libérales, sommes mal outillés ou avons peur de rentrer dans cette partie commerciale. C’est dommage, car nous n’avons pas le bénéfice de la vente, de la commercialité de l’opération.

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